Mardi : circuit "antique" balisé par des pastilles de cuivre dans Orange

Le théâtre : inauguré en 1885, plans conçus par André-Jean Boudoy, architecte avignonnais collaborateur de Charles Garnier (Opéra de Paris). Les bustes de Molière, Corneille et Félicien David symbolisent respectivement la comédie, la tragédie et la musique.

Statue de Raimbaud : Comte d’Orange. En 1096, il participe à la première croisade (siège d’Antioche et de Jérusalem). En 1113, il installa à Orange l’ordre des Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem.

A l’origine, la statue de Raimbaud II, comte d’Orange et une fontaine monumentale se dressaient face à l’Hôtel de Ville. Ce mobilier fut en partie détruit lors de la création d’un parking, seule la statue fut déplacée sur la colline en 1960 (cette statue se trouve sur la place de la République depuis 1998).

l’Arc de triomphe est également inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Cet arc urbain aux dimensions impressionnantes, mesurant plus de 19m de long et 20m de haut, servait de porte à l’entrée de la cité romaine d’Arausio au Ier siècle de notre ère.

Érigé sous Tibère en hommage aux vétérans de la IIe Légion gallique de César, fondateurs de la cité, c’est un monument exceptionnel représentatif de l’art romain.

Constitué de trois baies et d’un double attique, il est agrémenté d’un riche décor de panneaux d’armes commémorant les victoires de l’armée romaine sur les peuples barbares : boucliers, casques, enseignes ainsi que la présence d’attributs maritimes exceptionnels témoignent de la suprématie de Rome !

Mercredi : circuit correspondant à la période Nassau toujours dans Orange.

L'hôtel de ville, hôtel particulier du 17e siècle, acquis par la ville en 1713. Une corniche supporte une balustrade en relief avec un décrochement qui souligne l’avant corps. En son centre : 2 putti qui portent 1 cuir enroulé où figurent les armoiries de la ville surmontées par les murs, symbole de la ville. La guirlande de fruits et de fleurs exprime la prospérité.

Le beffroi (classé monument historique en 1907) est du 18ème siècle, il abrite l’horloge de l’ancienne maison consulaire. La date "1679" sur la façade indique la date d’achat de l’hôtel particulier à Monsieur de Laurens (famille anoblie en 1614) par Frédéric de Langes, seigneur de Lubières, conseiller puis président du parlement d’Orange.

La Cathédrale Notre-Dame de Nazareth. Elle est consacrée le 26 octobre 1208 à Notre-Dame de Nazareth en présence du Prince d’Orange Guillaume des Baux. Ce premier édifice qui servait aussi de lieu de réunion pour les assemblées générales de la Principauté sera très remanié au cours des siècles. Les différentes reprises architecturales illustrent l’histoire de l’église orangeoise. Après avoir été saccagée par les Huguenots en 1561, elle est restaurée au début du 17e siècle conformément au plan primitif. À la fin du 18e, le dernier évêque d’Orange, Monseigneur du Tillet entreprit sa restauration et enrichit son mobilier (stalles, maître-autel, …). Temple de la déesse Raison sous la Révolution, elle est rendue au culte catholique. Elle fut ornée de fresques et de vitraux au 19e siècle tandis que le porche ouest fut reconstruit en style néo-classique.

Le soir nous profitons d'une offre de l'office de tourisme : visite privée de l'amphithéâtre et dégustation de Châteauneuf du pape sur le site : très agréable !

Le Théâtre antique d’Orange est l’un des plus beaux héritages de la Rome Impériale, il est classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO. « La plus belle muraille de mon royaume », déclare Louis XIV.

Son histoire fut incroyable : haut lieu de spectacle et d’ingénierie à l’époque romaine, il subit les invasions barbares au Ve siècle où il est pillé et incendié.

Pendant les guerres de religion la population se réfugie à l’intérieur, des habitations y sont construites et il devient également un poste de défense.

Le peuple se protège derrière cet immense mur à l’intérieur duquel des cellules d’emprisonnement y sont même construites pendant la révolution au XVIIIe siècle ! Après un long sommeil, au XIXe siècle, des travaux de restauration majeurs ont permis de lui redonner sa fonction première : présenter des spectacles uniques au monde !

Les plus grands artistes livrent dès lors, sur la célèbre scène du théâtre, leurs plus belles performances : Sarah Bernhardt, Barbara Hendrix, Placido Domingo, Roberto Alagna mais aussi le groupe Police, Johnny Hallyday, Hans Zimmer ou encore David Guetta, pour le plus grand plaisir des mélomanes du monde entier.

Cet édifice est depuis 2000 ans un ouvrage architectural stupéfiant !

Au premier siècle, le génie romain permettait de protéger les spectateurs des conditions climatiques extrêmes grâce au velum qui se déployait au-dessus des gradins. Le mur de scène, avec ses niches, décors, colonnes et marbres ainsi que son toit en caissons de bois favorisaient la réflexion du son jusqu’aux spectateurs.

Sans aucun moyen d’amplification sonore, les 10 000 spectateurs pouvaient entendre parfaitement les comédiens sur scène !

Les architectes et les physiciens de l’Antiquité ne disposaient alors que de deux moyens, la géométrie et l’oreille ! Ainsi la finesse de leur sens allait de pair avec la finesse de leur esprit.