À la fois chronologique et thématique, le parcours de l'exposition est rythmé par 14 chapitres évoquant les figures littéraires ayant inspiré le mouvement (Lautréamont, Lewis Carroll, Sade...) et les principes poétiques qui structurent son imaginaire (l'artiste-médium, le rêve, la pierre philosophale, la forêt...). L'exposition associe peintures, dessins, films, photographies et documents littéraires et présente les œuvres emblématiques du mouvement, issues des principales collections publiques et privées internationales. Avec près de 500 œuvres et documents, c’est une traversée magistrale du surréalisme dans l’art mais aussi dans la littérature et le cinéma. Le riche parcours thématique fait alterner salles de peinture et cabinets intimes d’arts graphiques. Dans sa scénographie, l’exposition s’est inspirée des expositions historiques du surréalisme et de leur volonté d’émerveiller, faisant même appel à un magicien pour créer dès l’entrée une atmosphère onirique. De plus, « Surréalisme » montre enfin ces artistes femmes comme Léonora Carrington, Dora Maar et Léonor Fini qui, elles aussi, ont pris part au mouvement.L’exposition montre des œuvres allant jusqu’aux années 1960, et dans l’espace jusqu'à l’expansion surréaliste en Amérique latine, aux États-Unis et au Japon.Très belle exposition. Petit bémol : beaucoup de monde et difficulté de voir certaines œuvres.voir ma sélection dans cette <a target="_blank" rel="noopener noreferrer nofollow" href="https://www.les-garnier.fr/galleries/625">galerie</a>.

Surréalisme

Le parti pris du film signé Pablo Agüero pourra en dérouter certains, mais c’est au final un voyage assez envoûtant que nous propose le réalisateur, entre imagination fertile de celui qu'on connaît avant tout pour son conte "Le Petit Prince", sublimation picturale des paysages de montagne et du côté aventureux des pilotes de l’aéropostale, et influences qui conduiront à son œuvre majeure, et les dessins qui l'accompagnent. De très belles images du vol des condors !La même histoire avait déjà été mise en scène par Jean-Jacques Annaud dans "les ailes du courage" où Mermoz n'avait pas le beau rôle et où Saint Exupéry semblait plus vieux que Guillaumet (en fait il n'a que 2 ans de plus).

Saint-Ex

Des dialogues qui sonnent justes, des personnages attachants et le plein d'émotions. Une belle histoire sur la fraternité et la solidarité. Une belle image des gens du Nord aussi.En fanfare mérite bien son titre : dès les dix premières minutes, et avec, déjà, une grande qualité d’écriture tragi-comique, c’est toute une vie qui bascule. Ou plutôt deux.Benjamin Lavernhe, dans un rôle de chef d’orchestre, brille par son interprétation sensible et intense. À travers ses dialogues, on sent son désir de comprendre l’autre, de combler cette rupture sociale et familiale qui les sépare tout en les unissant. Pierre Lottin, lui, livre une performance bouleversante, entre naïveté désarmante et un bon sens solide et une colère intérieure presque palpable. Ce duo d’acteurs est l’âme du film.La musique a elle aussi un rôle à elle toute seule, quelle jolie version du boléro à la fin du film !

En Fanfare

L’auteur Christian Astolfi est né en 1958 à Toulon et vit actuellement à Marseille.Deux femmes déracinées se rencontrent à Toulon et ce sera le début d'une très belle histoire d'amitié. Rose est venue en France, pour des raisons économiques entre les deux guerres avec son mari berger et ses enfants; ils vivent dans une petite maison en face du bidonville de la ville où vit Farida, qui est arrivée en France dans les années 50, avec ses enfants, pour rejoindre son mari, par regroupement familial.La narratrice est Rose et nous la suivrons jusqu'à la fin de sa vie. Entre ces femmes, s'établit un lien puissant à la fois d'amitié, de solidarité, de sororité.Dès les premières lignes, le ton humaniste et empathique de Christian Astolfi saisit directement le coeur de par la narration d'un monde qui raconte ceux dont on ne raconte jamais rien. Ce récit relate simplement, sans fioriture, sans colère, enfermant ses silences jusqu'à la fin.Un beau roman social d'émancipation et d'amitié.Note : le titre vient du tatouage sur le front de Farida et qui fait fuir le mauvais sort : un losange avec, à chaque extrémité, une petite croix.

L'œil de la perdrix

Le jeu est rapide à prendre en main.C'est un jeu de construction qui consiste à placer des tuiles façon Tetris sur une grille représentant la planète inconnue. Chaque joueur a sa propre planète. On obtient la majorité des points en essayant de remplir au maximum les lignes et les colonnes de la grille de la planète (sans sortir de la grille !), mais on peut aussi en gagner en récupérant des capsules et des météorites avec un rover, en faisant grimper les pistes de développement ou en réussissant les objectifs. Ce sont des objectifs de majorité qui se jouent entre chaque joueur adjacent: celui des 2 ayant récupéré le plus de stations de survie, le moins de météorite,… Et cette compétition apporte pas mal d’interaction.Ce jeu est rapide et sans temps mort, du fait que, une fois que le joueur actif a choisi sa tuile, les joueurs choisissent et positionnent leur tuile simultanément. Le joueur actif choisit sa tuile sur un plateau tournant qui une fois positionné par le joueur actif restreint le choix des autres joueurs a 2 tuiles (les 2 en face de lui sur le plateau).Il a une belle marge de progression grâce aux différentes variantes et options de jeu qu’il propose (différentes planètes, événements,…). De quoi bien renouveler le jeu.

Planet Unknown

Les réalisateurs Grand Corps Malade et Mehdi Idir ont opté pour un récit linéaire, rythmé par ses plus beaux titres. Dans le rôle-titre, Tahar Rahim campe un Aznavour vibrant. Il rend bien la tension entre la pudeur, le masque social et les douleurs rentrées.Ce long métrage se découvre avec beaucoup de plaisir avec des moments d’émotion intenses au gré de ses échecs et de ses réussites.Les célébrités (Manouchian, Edith Piaf, Johny Hallyday…) sont bien campés et la culture et famille arménienne toujours présent en arrière plan.

Monsieur Aznavour

Le film repose sur un procédé cinématographique et narratif très classique : une conversation entre deux personnes qui se remémorent le passé. Ici, une Lee Miller âgée échange avec un journaliste, son fils venu l’interviewer. De là, une série de flashbacks chronologiques retrace les moments marquants de la vie de Miller, accompagnée d’une voix-off utile.Malgré ce grand classicisme, tant sur le plan narratif qu’esthétique, le film monte en intensité, passant de la légèreté des débuts de Lee, à l'insoutenable gravité des atrocités qu'elle photographie.Il y a dans ce film des photos que tout le monde connaît mais dont on ignore l’origine...C’est donc un hommage subtil. D'excellents seconds rôles de Andy Samberg (le photographe ami David Sherman), à Marion Cotillard (Solange d’Ayen) et Vincent Colombe (Paul Éluard donc).

Lee Miller

synopsis : Iman vient d’être promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran quand un immense mouvement de protestations populaires commence à secouer le pays. Dépassé par l’ampleur des évènements, il se confronte à l’absurdité d’un système et à ses injustices mais décide de s’y conformer.A la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent le mouvement avec virulence, tandis que sa femme, Najmeh, tente de ménager les deux camps. Critique : Le film est exceptionnel, et pas seulement pour son courage, mais aussi pour sa construction, avec une poignée de scènes incroyables, pendant plus de deux heures. En particulier la scène de l'interrogatoire est une scène d'anthologie ! Je suis moins enthousiaste sur la dernière demi-heure : la course poursuite dans les ruines et sa conclusion ne sont pas (de mon point de vue) à la hauteur du reste.Il y a quelque chose de réellement admirable dans la qualité du film (direction d'acteurs , mise en scène efficace) et les conditions précaires dans lequel il a été tourné : une clandestinité complète, Rasoulof étant lui-même souvent absent du lieu de tournage, et des moyens ridiculement faibles.. C'est un hommage aux jeunes filles qui mettent actuellement leur vie en danger en se rebellant dans leur pays. Son réalisateur a pris beaucoup de risques en fuyant l’Iran de façon héroïque.

Les graines de figuier sauvage

<ul><li>Nombre de joueur(s) : 1 à 4 joueurs</li><li>Durée : 30 minutes</li><li>Age : A partir de 8 ans</li></ul>Dans le jeu Très Futé!, il s'agit de choisir les dés ingénieusement. Car lorsqu'ils sont utilisés habilement, ils peuvent entraîner d'astucieuses réactions en chaîne. Le résultat du dé choisi doit toujours être noté dans la zone de couleur correspondante et rapporte des points. Les joueurs ne doivent pas ignorer les dés qu'ils laissent inutilisés. Car chaque dé affichant un résultat inférieur au dé choisi sera présenté aux adversaires sur un plateau d'argent…En réalité, la mécanique est plus maline qu’elle en a l’air. Alors certes, il y a l’aspect : je prends, pour ne pas laisser aux autres. Ou a contrario, ce que je ne prends pas, je le laisse aux autres. Donc attention à ne pas faire n’importe quoi!Mais aussi, et surtout, le dé gardé engage les autres laissés. Tous les dés de valeur strictement inférieure sont laissés aux autres pour le tour en cours, les autres dés, à la valeur égale ou supérieure, sont relancés et peuvent être utilisés par le ou la joueuse active dont c’est le tourAutrement dit, on aurait bien sûr envie de taper dans les dés à haute valeur, mais là, c’est le drame. Tous les dés inférieurs et restant ne seront plus jouables et donneront plus de jeu (c’est le cas de le dire) aux autres. Chaud!Et comme on joue 4 tours à 4, 5 à 3 et 6 à 2, autant dire que la partie est très, très courte. Et très, très frustrante, on n’arrivera jamais à tout faire et à tout remplir les cases de sa fiche, il va donc falloir opérer des choix stratégiques, dramatiques

Très futé

Publié en 2001, “Treize marches” permet d'emblée d'approcher l'univers carcéral des condamnés à mort japonais.Grâce au personnage principal, un gardien de prison chevronné du nom de Shôji Nangô, on apprend que treize échelons doivent être validés par l'administration pénitentiaire avant chaque exécution. A chaque échelon, une signature. Toutefois le signataire n'a aucune alternative : il ne peut que signer… Plus ou moins viteIntrinsèquement favorable au châtiment suprême, Shôji a déjà actionné à deux reprises le mécanisme funeste qui soudainement fait basculer un être humain dans l'au-delà. S'il s'est acquitté avec professionnalisme de ce travail particulièrement ingrat et stressant, l'image des deux condamnés la corde au cou hante souvent ses nuits d'insomnie.La première partie du roman écrite avec beaucoup de sensibilité est vraiment intéressante. La seconde est plus classique. Elle prend la forme d'une course contre la montre, à l'extérieur de la prison, pour tenter d'innocenter un condamné à mort souffrant d'amnésie alors que la procédure administrative poursuit son inexorable marche ascensionnelle.Le gardien révèle les rouages du système pénitentiaire japonais, et argumente pour ou contre la peine de mort, différentie la prison "punitive" et "réinsertionnelle". Shôji a déjà participé à deux exécutions, avec professionnalisme. Chargé d'exécuter les peines auxquelles le jugement et les décisions d'autres hommes ont abouti, est-il un criminel comme celui dont il passe la corde au cou ? Qu'est-ce que le crime ? Est-il moins coupable dans sa conscience celui qui tue légalement que celui dont il prend la vie ? Quel est le rôle de la prison, et a-t-elle les moyen de le tenir ? A-t-on vraiment payé ses dettes quand on en sort ? Que devient l'entourage des victimes et celui du condamné ? Quelles mesures pour eux ? Quelle rédemption pour les criminels ? Tanuko questionne et le lecteur s'interroge.

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