Novembre en Italie (1)

09 novembre 20134 minutes

L'occasion faisant le larron, me voici en Italie pour quelques jours. Coupure bien appréciable au moment où les jours raccourcissent et les températures fraîchissent !

Le départ n'a toutefois pas été enthousiasmant. Levés aux aurores pour être bien à l'avance, nous avons attendu un heure dans la file d'attente de vérification des bagages à mains. Seuls 2 appareils à rayons X fonctionnaient, l'un pour le personnel navigant et l'autre pour les classes affaires. Nous autres, pauvres classes économiques, nous passions au compte-goutte. Finalement les vols allant être retardés faute de passagers, ADP a daigné ouvrir d'autres appareils. Aussitôt la situation s'est améliorée, hélas trop tard pour nous et c'est au pas de course que nous avons rejoint notre avion : "dernier appel pour le vol xxx".

Nous décollons avec 10 minutes de retard. Nous avons le temps d'admirer le stade de France et la tour Eiffel avant de passer au-dessus des nuages. Au bout 'environ 1h30 de vol sans histoire, notre pilote émérite nous annonce avoir rattrapé le retard. Nous redescendons sous les nuages et découvrons la côte italienne. Nous descendons doucement au dessus de la campagne toscane et nous voyons le bout de la piste sur laquelle l'appareil s'aligne, je m'attends alors au léger choc des roues sur le tarmac, quand l'avion accélère et reprend de l'altitude. Les passagers sont tous surpris et plus ou moins inquiets, l'hôtesse nous annonce que le pilote a remis les gaz, ce qui n'est pas vraiment une information. L'avion d'écrit une boucle au-dessus de la ville et nous avons une vue imprenable sur la tour penchée la plus célèbre du monde. Le pilote prend le micro pour nous expliquer qu'avec un vent de 12 nœuds, la piste était trop courte pour ce type d'appareil (Ah d'accord) puis après un petit silence significatif, il ajoute, "enfin c'est juste par rapport à la réglementation". J'en déduis que l'Europe a encore frappé. Nous retrouvons l'aéroport et, effectivement, une autre piste.

Nos mésaventures s'arrêtent là : aucune difficulté pour récupérer nos valises, prendre le bus qui nous dépose à 200m de l'hôtel qui prend nos valises en consigne.

Nous allons sur les rives de l'Arno photographier la petite église Santa Maria della spina.

Du début du 14e, cette église a l'apparence d'une châsse toute ciselée de gâbles, pinacles, statues et statuettes de l'école des Pisano.

Nous traversons l'Arno par le pont Solferino, plusieurs avirons souquent fermes et en une dizaine de minutes nous rejoignons : roulement de tambour.

le campo dei miracoli.

Le marbre blanc et l'élégance des bâtiments nous séduisent, nous admirons, photographions, parcourons l'enceinte pour trouver un autre point de vue et encore un autre. Nous grimpons dans le campanile incliné à 5° (depuis les récents travaux qui l'ont redressé de 0,5°). Nous sentons vraiment l'inclinaison, c'est très perturbant ! Nous marchons tantôt à gauche et tantôt à droite pour essayer de compenser. L'usure des marches est là pour démontrer que depuis des siècles, les grimpeurs ont eu le même comportement ! Petit bonus, arrivés en haut à midi, nous sommes au pied des cloches lorsqu'elles sonnent les 12 coups !

Après un repas des plus typiques, spaghettis + expresso longo, nous allons visiter la cathédrale (Duomo). Construite en croix latine et longue de 100m, elle a un aspect élégant du fait des quatre étages de colonnettes. l'intérieur est plus sobre que l'extérieur, nous passons un bon moment à admirer la chaire : scènes sculptées, très détaillées et très peuplées ! le baptistère octogonal. Nous avons la chance d'entendre un chanteur qui fait une petite démonstration d’acoustique, nous pouvons comparer la chaire sculptée par le flis avec celle de la cathédrale sculptée par le père : un petit air de famille l'ancien cimetière (camposanto) aux fresques spectaculaires : "Le triomphe de la mort", "Le jugement dernier" et "L'enfer" attribuées à Buffalmacco. (détruites lors de la seconde guerre mondiale). Le soleil se couche déjà et la luminosité rasante et légèrement rosée nous incite à rester pour quelques clichés supplémentaires et c'est à la nuit tombante que nous rejoignons l’hôtel. Nous prenons possession de notre chambre et nous allongeons avant d'aller diner. La lumière s'éteint brusquement. Heureusement que les téléphones mobiles éclairent assez ! A la réception, l'employée nous fournit ... une bougie ! C'est carrément le quartier qui est privé d'électricité !

Nous allons diner dans le quartier alimenté le plus proche.

La cuisine est raffinée et le chianti moelleux. Lorsque nous rentrons à l'hôtel, le courant est rétabli.

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