Partis à 8h30, nous avons pris le métro, traversé le pont des chaines (de jour cette fois) et pris le funiculaire pittoresque. Détruit durant la seconde guerre mondiale, il a été reconstruit à l'identique en 1983 avec ses voitures en bois rouges et jaunes. Après avoir jeté un œil au palais Sándor néoclassique du président Orban et photographié le mythique Turul (aigle aux ailes déployées), emblème des tribus magyares, nous avons fait le tour extérieur du grand château de Buda (élevé au 13ème siècle, remanié par les Habsbourg et détruit à la seconde guerre). La reconstruction du palais débute dans les années 1960, au terme de longs débats sur l'opportunité de restaurer l'édifice originel. En raison de fortes contraintes budgétaires, la réhabilitation se fait au minimum : si les volumes sont reconstruits, les riches ornements et statues ne sont pas reconstitués. Hélas il était en travaux ! La vue magnifique sur le Danube et Pest était heureusement accessible (voir la galerie sur ce début de journée ici) !

Nous avons tout d'abord visité le musée d'histoire de Budapest, de jolies statues gothiques, des sous-sols labyrinthiques permettant d'accéder à une chapelle romane et plus loin une chapelle gothique et au premier étage une extraordinaire salle luxueuse (dont ne parle pas le guide Michelin) :

La salle Saint-Étienne construite au début du siècle d'après les plans de Miklós Ybl et Alajos Hauszmann, deux architectes hongrois renommés de l'époque. Son intérieur brille dans le style roman, mais le caractère hongrois est également perceptible dans la pièce. Les meilleurs artisans hongrois du XIXe siècle ont travaillé à la création de cette impressionnante salle. Finalement, ils ont créé un chef-d'œuvre unique et mondialement connu des arts appliqués hongrois.

Malheureusement, au cours de la Seconde Guerre mondiale, la salle Saint-Étienne a été complètement détruite et, pendant des décennies, cette salle autrefois patricienne n'a servi que d'entrepôt. Depuis 2021 il est possible de la voir à nouveau dans toute sa splendeur.

Nous enchaînons (en perdant Jean-Luc au passage) par le 2ème musée : la galerie nationale hongroise consacrée à l'art du 18ème à nos jours pas grand chose de remarquable, quelques œuvres françaises (un Monet, un Rodin…) et une salle consacrée à de très beaux retables et bien sûr l'accès au dôme qui permet une vue à 360° sur Budapest.

Il est déjà tard, alors nous déjeunons à la cafétéria d'un bagel au saumon avant de rejoindre à pied le quartier des pêcheurs. Je m'achète un tee-shirt brodé dans l'une des boutiques de broderies traditionnelles.

Sur la place nous sommes éblouis : une colonne baroque (en souvenir des épidémies de peste) se dresse devant l'ancien hôtel de ville, palais baroque construit à la fin du 17ème et à droite l'église Saint Matthias avec son clocher, véritable dentelle de pierre et ses toits vernissés (elle fut temporairement utilisée comme mosquée de 1541 à 1686). L'intérieur est peinte en néo médiéval, les chapelles sont finement décorées et on peut monter à l'étage par un bel escalier en colimaçon pour admirer une collection d'objets religieux.

A l'extérieur, la statue en bronze d'Etienne 1er, premier roi de Hongrie sur son cheval. Elevé entre 1895 et 1902 le bastion des pêcheurs est un ensemble néo roman de remparts et de tourelles qui n'es pas sans rappeler un château de conte de fées. Les touristes sont extrêmement nombreux et 2 mariés tentent tant bien que mal d'être photograhié sans personne. Nous descendons l'escalier principal pour varier les points de vue puis parcourons le quartier jusqu'à la porte de Vienne et la tour Sainte Madeleine, en revenant vers le bastion nous prenons un goûter dans un restaurant renommé qui propose de l'ours sauvage en plat ! Nous retournons vers le palais de Buda en alternant petites rues et remparts.

Nous redescendons en funiculaire et traversons à nouveau le pont des chaînes et nous trouvons à deux pas de notre logement une brasserie allemande, pas grand monde, une ambiance sympa et un bon repas.