Nous sommes allés visiter cette exposition sur les derniers jours, le début d'année ayant été bien rempli. Hélas, nous avons raté d'un jour l'ancien tarif et avons dû payer 22€ chacun, alors que la veille nous n'aurions payé que 17€. De plus le musée n'a ouvert qu'à 10h30 au lieu de 9h et la file d'attente pour entrer semblait sans fin. Heureusement avec le pacemaker de maman, nous avons bénéficié d'un passage en priorité !
L'exposition temporaire a lieu, comme souvent, dans une enclave de l'aile Richelieu. Très intéressante, elle présente de belles œuvres et des cartons de présentation clairs. Une petit plus pour les définitions des mots extrêmement spécifiques des objets de liturgie !
Graduel : Recueil contenant les différents chants destinés au propre de la messe.
Collectaire : Recueil d'oraisons
Patène : Plat utilisé pour la consécration des hosties
Chapelle : Ensemble des ornements et des objets nécessaires pour dire la messe
L'exposition suit un ordre chronologique, comme seuls les manuscrits ont survécu à la Révolution, elle débute par plusieurs vitrines de manuscrits richement enluminés.
Des gravures et tableaux montrent les objets du trésor disparus (pour la plupart fondus). Ainsi un carton de tapisserie de la vie de la vierge (fuite en Egypte) permet d'imaginer les 10 autres tapisseries qui décoraient le chœur. Celles-ci n'ont pas été détruites mais cédées au chapitre de Strasbourg.
Des objets prêtés par d'autres musées ou abbayes permettent de voir des reliquaires, statues etc... des époques précédent la Révolution. Par exemple, une vitrine présente 3 jolies médailles alors que les 44 médailles recensées dans l'inventaire ont toutes été fondues en 1792.
A partir du 19ème siècle, de riches mécènes (rois et archevêques essentiellement) permettent la reconstitution d'un trésor plus moderne avec en particulier des œuvres dessinées par Violet le Duc qui reprennent le style moyenâgeux.
Dans l'album, on verra entre autres :
En 1823, l'archiconfrérie du Saint Sépulcre offre un calice et sa patène.
En 1856, une chape d'ornement en soie, créée en 1825 et endommagée lors des sacs de 1830 et 1831, est restauré pour le baptême du prince impérial
En 1868, le chanoine Deplace offre l'ostensoir avec les anges (en bronze doré).
L'objet que j'ai préféré est le chrêmier en forme de colombe.
Comme souvent, le Louvre préconise d'aller voir un complément dans d'autres salles. Nous y sommes allés et nous y avons vu des crosses très sophistiquées, l'épée "Joyeuse" de Charlemagne et quelques autres reliquaires moyenâgeux.
Nous sommes allés déjeuner dans la même brasserie (La coopérative) qu'avec nos amis du Nord et sommes rentrés assez tôt.