La séance a lieu chez Marie, nous sommes six et je suis en retard.
Brigitte assure l'animation et nous donne pour commencer les 6 mots suivants :
- Acacia
- Lune,
- Neige,
- Plafond,
- Orage,
- Désert
et nous demande d'écrire un texte contenant ces six mots.
Une fois le texte écrit et pour changer, nous ne le lisons pas à voix haute. Brigitte nous donne une image du tableau de Magritte, la clef des songes (voir l'illustration) et nous demande de remplacer les six mots par leur représentation surréalistes. Nous pouvons jouer la carte de l'absurdité ou modifier le texte initial à loisir.
Si dans la première version c'est la neige qui amortit une chute, un chapeau peut faire l'affaire. Un désert de sable fin devient plus difficilement un marteau de sable fin. Mais nous y arrivons à peu près et les pensées du jardin de Michèle résistent encore et toujours aux éléments, tandis que la foudre fracasse tantôt un acacia, tantôt une sculpture monumentale d'oeuf.
Pour ajouter à notre imaginaire déjà bien lancé, Brigitte nous demande alors d'introduire dans chacun de nos textes un boucher et un violoniste et des dialogues !
Les beignets d'acacia d'une grand-mère aimante ne suffiront pas à réconcilier le père boucher avec son fils violoniste, tandis que les femmes respectivement d'un boucher et d'un violoniste se rassureront l'une l'autre après une nuit d'orage particulièrement violente et que certains lendemains de cuite s'avèrent particulièrement absurdes et qu'une querelle entre un boucher et sa femme se finit mal. J'en oublie évidemment.