Archives nationales
02 mai 20254 minutes

Archives nationales
02 mai 20254 minutes
Nous sommes allés voir l'exposition du premier portrait de Jeanne d'Arc aux archives nationales de Paris. Ces archives sont installées dans l'hôtel de Soubise et celui de Rohan.
Historique :
C'est à partir de 1371 qu'Olivier de Clisson, successeur du connétable de France Bertrand du Guesclin, fait construire un hôtel particulier au cœur du chantier du Temple, aujourd'hui le Marais. On ne conserve de ce premier habitat que la porte d'entrée fortifiée cantonnée de deux échauguettes sur l'actuelle rue des Archives. Il s'agit là de l'unique vestige de l'architecture privée du XIVe siècle encore visible à Paris. En 1553, François de Lorraine, duc de Guise, et sa femme, Anne d'Este, acquièrent l'hôtel particulier. En mars 1700, François de Rohan-Soubise et sa femme, Anne de Rohan-Chabot, achètent l'hôtel et confient à leur architecte, le jeune Pierre-Alexis Delamair, le soin de le remettre au goût du jour. Ce dernier décide de changer l'orientation de l'édifice en plaquant une nouvelle façade de style classique contre l'ancienne aile sud et construit, à l'emplacement de l'ancien manège des Guise, une majestueuse cour d'honneur à portique arrondi ouvrant par une demi-lune sur la rue des Francs-Bourgeois. Dans le même temps, il est chargé par leur fils, le futur cardinal de Rohan, de construire l'hôtel de Rohan-Strasbourg, dont la façade monumentale se dresse sur les jardins communs aux deux hôtels. Sous la Révolution, l'hôtel de Soubise est vendu au profit des créanciers de la famille de Soubise, à l'instar de son voisin l'hôtel de Rohan. Par le décret impérial du 6 mars 1808, il est acquis par l'État et officiellement affecté aux Archives de l'Empire. Au même moment, l'hôtel de Rohan est attribué à l'Imprimerie nationale. Dans les salons d'apparat, libérés de leurs archives et restaurés, le musée des Archives nationales s'installe à partir de 1867. En 1927, l'Imprimerie nationale quitte l'hôtel de Rohan qui est affecté, ainsi que ses communs, aux Archives nationales.
Actuellement les jardins et l'hôtel de Rohan sont en travaux et interdits au public.
Les expositions sont installées, l'une au rez-de-chaussée et l'autre au premier dans un nombre réduit de salles, les autres salles sont présentées meublées et restaurée soit à l'époque des Soubise soit à l'époque des archives. La première salle du rez-de-chaussée présente une trentaine de documents inédits renouvelés tous les quatre mois pour des raisons de conservation préventive et toujours présentes dans le parcours sous forme de fac-similés :
le plus ancien document des Archives nationales, le diplôme sur papyrus du roi mérovingien Clothaire II datant de l'an 625,
les comptes royaux sur tablette de cire du roi Saint-Louis
la constitution de la Ve République.
Jeanne d'Arc : le premier portrait.
C'est une toute petite exposition dans une seule salle qui met en valeur un document unique (et donc exceptionnel) et en donne le contexte avec quelques documents et un petit documentaire fort bien fait.
En trois mois à peine, de la levée du siège d'Orléans (8 mai 1429) au sacre de Charles VII à Reims (16 juillet 1429), Jeanne d'Arc a renversé le cours de la guerre de Cent Ans.
Les représentations qu'on a d'elle sont toutes imaginaires. Une seule est contemporaine de son épopée. Elle est conservée aux Archives nationales et est présentée au public à l'hôtel de Soubise. Il s'agit d'un petit portrait (6 cm de hauteur), qui figure en marge d'un registre judiciaire, et qui est l'œuvre d'un greffier, Clément de Fauquembergue.
L'exposition Musique et République, de la Révolution au Front populaire — organisée avec le concours du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris — souhaite mettre en lumière les liens entre la musique et la construction de la République.
De la Révolution, qui organise de nouvelles institutions et utilise la musique pour fonder un sentiment patriotique, au Front populaire de 1936, qui fait le pari de l'émancipation sociale du citoyen par l'accès aux loisirs et à la culture, la formation et la pratique musicale permettent à la fois le partage d'un patrimoine sonore commun et l'expression personnelle, parfois subversive.
Les Archives nationales retracent l'histoire de cette rencontre entre le citoyen et la musique. Des partitions inédites retrouvées dans les fonds des Archives nationales, des instruments de musique étonnants ou oubliés, des correspondances politiques, des commandes passées à des compositeurs prestigieux et de nombreux autres documents, racontent une histoire mouvementée : celle d'un siècle et demi de production, d'éducation et de pratique musicales, envisagées en regard de l'idée républicaine.
Ensuite nous avons déjeuné dans l'un des nombreux cafés du quartier et sommes retournés au métro Hôtel de ville en baguenaudant.