Anna, Alexandre, Manuel, Romaraine et moi étions à nouveau rassemblés pour une séance autour de Céline. Jeannette n'était pas là.
Louis Ferdinand Destouches, dit Louis-Ferdinand Céline Écouter, né le 27 mai 1894 à Courbevoie, mort le 1er juillet 1961 à Meudon[2], connu sous son nom de plume généralement abrégé en Céline[3], est un écrivain, médecin et collaborateur français. Il est notamment célèbre pour Voyage au bout de la nuit, publié en 1932 et récompensé par le prix Renaudot la même année.
Considéré, à l'instar de Faulkner et de Joyce, comme l'un des plus grands novateurs de la littérature du XXe siècle, « d'une stature exceptionnelle, au rôle décisif dans l'histoire du roman moderne[4] » estime George Steiner, Céline introduit un style elliptique personnel et très travaillé, qui emprunte à l'argot et tend à s'approcher de l'émotion immédiate du langage parlé. À propos de son style, Julien Gracq dira : « Ce qui m'intéresse chez lui, c'est surtout l'usage très judicieux, efficace qu'il fait de cette langue entièrement artificielle — entièrement littéraire — qu'il a tirée de la langue parlée »[5].
Céline est aussi connu pour son antisémitisme et sa collaboration active avec l'occupant nazi : il publie des pamphlets virulents dès 1937 (année de la parution de Bagatelles pour un massacre) et, sous l'Occupation durant la Seconde Guerre mondiale, écrit des lettres de dénonciation. Il est alors proche des milieux collaborationnistes et du service de sécurité nazi, il en sera par la suite frappé d'Indignité nationale. Il rejoint en 1944 le gouvernement en exil du Régime de Vichy à Sigmaringen, épisode de sa vie qui lui inspire le roman D'un château l'autre, paru en 1957.
Les trois pistes proposées par Didier :
Voyage au bout de la nuit
Mes souvenirs de Guignol
Les ponts de Paris
Anna nous a raconté un voyage au bout de la nuit entre Paris et Normandie, épisode dramatique de sa vie : un incendie déclaré dans une maison de famille où elle avait été la dernière à y être allée !
Romaraine nous a aussi raconté un voyage au bout de la nuit mais d'une grande poésie, dans un train qui se reflète dans un lac et s'arrête à la demande.
Manuel a décrit les ponts de Paris comme des arc-en-ciels au-dessus des larmes de la Seine.
Alexandre a raconté la panique des dirigeants américains à l'élection de Mitterrand, un voyage au bout d'une autre nuit.