discours

22 février 20223 minutes

Mesdames, messieurs,

Je ne voudrais pas conclure ce comité sur la jeunesse sans mettre en avant l'importance d'une politique commune pour nos enfants. Je voudrais ici, souligner la priorité absolue du sujet de la maltraitance infantile. Cette maltraitance est présente dans chacun de nos pays et c'est une souffrance ! Chaque gouvernement a mis en place des mécanismes de détection, de prévention, de répression pour réduire ce phénomène et nous pouvons, nous devons, mettre en commun nos stratégies pour collectivement combattre ce fléau !

Il ne faut plus qu'aucun de nos plus jeunes ressortissants ait le cœur qui bat la chamade à l'idée de rentrer chez lui. Nos jeunes sont notre avenir et nous voulons qu'ils deviennent des adultes sereins, des décideurs éclairés !

Ils doivent tous et toutes avoir accès aux mêmes possibilités d'apprentissage.

Un enfant battu peut-il apprendre à lire ?

Un enfant affamé peut-il se concentrer sur un exercice ?

Un enfant effrayé peut-il ressentir la beauté d'une poésie ?

Un enfant épuisé peut-il retenir les bases du calcul ?

Un enfant bafoué peut-il respecter les règles de la vie en société ?

Non ! Bien sûr que non ! Nous devons attaquer ce problème avec énergie et avec des moyens. Le budget dédié à l'enfance doit être sérieusement augmenté dès les votes de ce soir. Nous avons déjà identifié au moins trois axes d'action : la prévention, le suivi, la réparation.

La prévention est possible dès avant la naissance d'un enfant. En effet on sait que bien souvent un enfant maltraité devient un parent maltraitant. Aussi dans le cursus d'éducation, prévoir quelques heures pour expliquer les droits des enfants et bien sûr leur besoin est une voie à approfondir avec les pays qui le pratiquent déjà.

Accéder à la parentalité est un bouleversement dans la vie de chacun qui n'est généralement accompagné que par les familles. Combien de parents isolés sont désarmés et désemparés ! Une maison des parents devrait être accessible à tous, y compris dans les déserts ruraux. Et pourquoi ne serait-elle pas un passage obligé et régulier comme c'est le cas dans certains pays de l'Europe ?

Ce qui me permet d'aborder le deuxième axe : le suivi. La prévention seule ne suffit pas. Le suivi est lui aussi fondamental.

Nous connaissons tous un ou plusieurs cas inquiétants sur lequel telle ou telle organisation sociale qui apportait un soutien, s'est trouvée brutalement devant une porte close suite à un déménagement fortuit ou...préparé. Les écoles et les mairies pourraient coordonner le suivi. L'espace Schengen permettrait même d'étendre cette protection à l'ensemble de l'Europe. Il faut dans ce cadre impliquer toutes les activités de loisir. Les animateurs, les entraîneurs et autres encadrants doivent être formés à repérer la maltraitance et même, au-delà des enfants dont ils ont la charge, la fratrie. Nous savons que dans certains cas, au sein d'une famille, tous ne sont pas maltraités et dans cette configuration, souvent, la victime est invisible, retirée de l'école et des activités sous divers prétextes.

Enfin ne baissons jamais les bras, si malgré les mesures de prévention et de suivi mises en place, des enfants sont encore maltraités, il n'est jamais trop tard pour réparer. Réparer victimes et bourreaux. Nous avons donc besoin de structure pour aider les enfants à retrouver confiance en eux et dans les adultes et d'autres structures, répressives s'il le faut, pour amener les parents à s'amender.

Au vu des trois axes : prévention, suivi et réparation, aussi important l'un que l'autre et parce que nous avons l'ambition d'éradiquer la maltraitance enfantine en Europe, Mesdames, Messieurs, votez pour un budget cohérent avec nos objectifs.

Je vous remercie.

  1. Atelier

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    1. Atelier
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