Atelier d'écriture UOV : Guy de Maupassant

09 décembre 20246 minutes

Anna, Manuel, Romaraine, Jean-Marc (par téléphone) et moi-même nous sommes réunis autour de Didier.

J'ai présenté Guy de Maupassant :

Guy de Maupassant, né le 5 août 1850 au château de Miromesnil près de Tourville-sur-Arques et mort le 6 juillet 1893 dans le 16e arrondissement de Paris, est un écrivain et journaliste littéraire français.

Enfance dans la maison « Les Verguies », une grande bâtisse du XVIIIe siècle à Étretat. Disciple de Flaubert (un ami de sa mère).

Ayant à peine 20 ans, Guy de Maupassant s'engage comme aspirant pour la guerre franco-prussienne. Affecté d’abord dans les services d’intendance puis dans l’artillerie, il participe à la retraite des armées normandes devant l’avancée allemande.

Après la guerre, il paie un remplaçant pour achever à sa place son service militaire et il quitte la Normandie pour s'installer durablement à Paris.

En février 1875, il publie son premier conte, La Main d'écorché (suite à la rencontre d'un débauché anglais qui avait une main chez lui).

1877 le diagnostic de la syphilis est posé.

Sans traitement, de 8 % à 10 % des personnes atteintes souffrent de troubles neurologiques importants dix à vingt ans après le début de la maladie. Un quart des patients non traités sont victimes d'une méningoencéphalite (Syphilis cerebrospinalis) qui aboutit à la démence (avec parfois une augmentation transitoire des capacités mentales et cognitives des individus contaminés)

La décennie de 1880 à 1890 est la période la plus féconde de la vie de Maupassant : il publie six romans, plus de trois cents nouvelles et quelques récits de voyage.

Durant l'été 1881, l'écrivain, alors âgé de 30 ans, se rend en Algérie et en Tunisie pour le compte du journal Le Gaulois. Il y reste trois mois, sillonnant les villes et les régions désertiques. Il s'agit de comprendre les soulèvements anti-français et leur répression. Dans une série d'articles publiés de manière anonyme à partir du 20 juillet 1881, Maupassant se montre fortement critique à l'égard de la politique coloniale menée par la France. Ses « Lettres d'Afrique » sont signées sous les pseudonymes de « Un colon » ou bien « Un officier ». À la différence de Lamartine ou de Hugo, Maupassant journaliste ne s'y révèle pas toutefois en opposant radical à la présence française. Il pointe de manière incisive et sous couvert de l'anonymat les réelles injustices et visibles dysfonctionnements de la colonisation.

En février 1887, Maupassant signe avec d'autres artistes une pétition publiée dans Le Temps « contre l’érection […] de l’inutile et monstrueuse Tour Eiffel »

Maupassant a écrit chaque semaine pendant presque dix ans dans les journaux Le Gaulois et Gil Blas.

Il est interné le 7 janvier 1892, dans la clinique du docteur Blanche, et meurt le 6 juillet 1893, à onze heures quarante-cinq du matin, de paralysie générale

Six romans :

1.       Une vie (1883)

2.       Bel-Ami (1885)

3.       Pierre et Jean (1887)

4.       Mont-Oriol (1887)

5.       Fort comme la mort (1889)

6.       Notre cœur (1890)

Plus de 300 nouvelles réunies en plusieurs recueils :

1.       La Maison Tellier (1881)

2.       Mademoiselle Fifi (1882)

3.       Contes de la bécasse (1883)

4.       Clair de lune (1883)

5.       Miss Harriet (1884)

6.       Les Sœurs Rondoli (1884)

7.       Yvette (1884)

8.       Contes du jour et de la nuit (1885)

9.       Toine (1885)

10.   Monsieur Parent (1886)

11.   La Petite Roque (1886)

12.   Le Horla (1887)

13.   Le Rosier de Mme Husson (1888)

14.   La Main gauche (1889)

15.   L'Inutile Beauté (1890)

Rejetant le roman romantique et sa « vision déformée, surhumaine, poétique » comme le roman symboliste marqué par les excès du psychologisme et de l’écriture artiste, Maupassant adhère à l’idéal d’un « roman objectif » à la recherche du réalisme, mais conscient des limites de ce dernier. Pour lui, « le réalisme est une vision personnelle du monde qu’il (le romancier) cherche à nous communiquer en la reproduisant dans un livre » et pour ce faire le romancier effectue, à partir de sa personnalité, un choix dans le réel. « C’est toujours nous que nous montrons », déclare-t-il comme il affirme que le roman est une composition artistique, « un groupement adroit de petits faits constants d’où se dégagera le sens définitif de l’œuvre ». Maupassant rejette donc également le naturalisme avec sa lourde documentation et avec son ambition démonstratrice d’un réalisme total à la Zola.

Maupassant recherche la sobriété des faits et gestes plutôt que l’explication psychologique, car « la psychologie doit être cachée dans le livre comme elle est cachée en réalité sous les faits dans l’existence ». Cette sobriété s’applique aussi aux descriptions, rompant ainsi fortement avec l’écriture balzacienne. Ce goût pour la densité conduit d’ailleurs Maupassant à privilégier l’art de la nouvelle.

Puis le roman Une vie :

Rouen, 1819. Jeanne, fille du baron Simon-Jacques Le Perthuis des Vauds et de sa femme Adélaïde, est une aristocrate qui, à ses dix-sept ans, quitte le couvent. Elle s'en va donc de chez elle ; ses parents lui lèguent le château Les Peuples pour y vivre. Elle rencontre le vicomte Julien de Lamare quelques jours après sa sortie du couvent. Ils se marient et partent en voyage de noces en Corse. Très vite, à leur retour, Julien trompe Jeanne avec sa domestique Rosalie, qui tombe enceinte, puis avec la voisine Gilberte de Fourville qui se disait amie de Jeanne. Elle accouche prématurément de son premier enfant, Paul, qui connaît des problèmes de santé. Son deuxième enfant (une petite fille) est mort-née, le jour même où M. de Fourville tue Gilberte et Julien, après avoir découvert qu'il était l'amant de sa femme. Paul part suivre des études au collège du Havre. Jeanne se retrouve ainsi seule après la mort du baron, de la baronne et de sa tante. Alors qu'elle est rongée par la tristesse et qu'elle tombe dans une dépression que la solitude n'adoucit pas, Jeanne retrouve Rosalie, son ancienne domestique. À cause des dépenses abusives de son fils qui ne cesse de s'endetter, Jeanne se trouve en difficultés financières. Elle vend alors le château, qui pourtant lui tient énormément à cœur, et emménage ailleurs avec Rosalie. Sans nouvelles de Paul, Jeanne sombre dans une tristesse qui la vieillit très rapidement. Un beau jour, Paul, se trouvant une fois de plus dans une situation financière délicate, va demander à Jeanne, sa mère, de s'occuper de son propre enfant, qu'il a eu avec une débauchée morte lors de l'accouchement. Grâce à l'arrivée de ce nourrisson et la promesse que son fils lui fait de la rejoindre très bientôt, Jeanne retrouve le goût de la vie.

Après avoir échangé sur cet auteur, Didier nous a donné les 3 pistes suivantes :

  • Ma vie

choisi par Romaraine, Anna et Manuel

  • Mon meilleur ennemi

choisi par Jean-Marc et moi (lire ici)

  • Bécassine

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