Le thé
17 octobre 20122 minutes
Expo
Le thé
17 octobre 20122 minutes
J'ai toujours aimé le thé, pour sa couleur, son odeur. J'aime l'infusion jaune orangé qui fume et embaume la bergamote. Cette année, la FNAC m'invite à une visite avec conférencière au musée Guimet sur le thé : quelle aubaine !
Nous arrivons sous un crachin persistant au musée. En attendant le début de la visite, nous pouvons goûter un thé constitué pour l'occasion par le musée, il est doux et de couleur jaune pâle. Nous apprendrons que l’infusion peut avoir plusieurs couleurs : blanc, vert, jaune, noir en fonction du degré d'oxydation (sur des bambous) des feuilles de thé. Il n'existe que deux sortes de théier : le thé de Chine et le thé d'Assam (Inde). Cet arbuste est de la famille des camélias. En fait il pourrait devenir arbre, si son succès ne l'avait condamné aux hauteurs les plus pratiques pour la cueillette ! Ce sont les jeunes feuilles, pas encore dépliées qui sont récoltées. Elles sont déposées sur du bambou pendant un temps spécifique d'oxydation. Celle-ci est arrêtée en chauffant les feuilles.
Deux légendes différentes expliquent la découverte de ce breuvage.
La légende confucéenne :
Un empereur qui avait mal à la tête, se fit bouillir de l'eau et des feuilles de théier tombèrent dans l'eau bouillante, l'infusion guérit le mal de tête.
La légende bouddhiste :
Un ermite qui n'avait pas réussi à se purifier par la méditation, s'arracha les paupières pour ne plus dormir : deux théiers poussèrent de chacune des paupières.
Au cours des deux millénaires de son histoire, sa consommation passera par trois phases : l'âge du thé bouilli sous les Tang (618-907), l'âge du thé battu sous les Song (960- 1279), l'âge du thé infusé sous les Ming (1368-1644).
Le thé bouilli ressemblait à une soupe, il était agrémenté d'oignons, d'autres plantes et même parfois de beurre.
Le thé battu était une boisson noble, raffinée, prisée des lettrés. Les plus fines porcelaines datent de cette époque.
Une dernière salle montre succinctement l'expansion de la boisson dans le monde.
Avant de quitter le musée, des bols de thé nous permettent d'humer différents mélanges.
Nous achetons 4 boules constituées de bourgeons de thés enfermant une fleur. Lors de l'infusion, les bourgeons se déploient. Ce thé là associe tous les sens : couleur jaune pâle du breuvage, dynamique des bourgeons qui s'ouvrent, odeurs mêlées du thé et de la fleur, goût délicat de l'infusion. Il ne manque qu'une musique aigrelette de clochettes !