Eversion

20 octobre 20232 minutes

La mécanique romanesque d’Eversion fonctionne sur la répétition : même personnages, même mission, avec changement d’époque, de véhicule et de lieu à chaque fois (une goélette au XIXe, un navire plus évolué, un dirigeable qui veut s’enfoncer sous la surface de la terre, puis un vaisseau spatial qui cherche la fissure dans un Planétoïde de glace). Du récit d’expédition maritime, on débouche sur de la hard science, et toute la virtuosité du livre tient à ce cheminement entre temps et espace qui repose sur les épaules de Silas.

L’élégance de ce puzzle qui procure juste ce qu’il faut de détails, ni trop, ni pas assez, rend la lecture très satisfaisante. On se prend progressivement au jeu à vouloir trouver les réponses aux questions laissées en suspens tout au long de l’intrigue, sans même avoir besoin d’en connaître l’intérêt réel. La curiosité nous pousse à dévorer les pages, cherchant la répétition suivante et profitant au passage de la plume de l’auteur comme de sa traduction. Le final vaut en tout cas la peine, offrant une certaine dimension mélancolique et touchante à cette histoire.

  1. Science-Fiction

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