Jean-Luc et moi sommes partis assez tôt pour visiter l'abbaye troglodytique de Saint Roman.

Le parking est surveillé et nous avons trouvé une place à l'ombre. Les autres chemins forestiers sont interdits à la promenade à cause des risques d'incendie. Un panneau nous avertit de nous réfugier dans le monastère si des flammes arrivaient !

Le chemin d’accès s’élève dans un paysage de garrigue jusqu’à l’entrée du site. Au sommet d’un piton calcaire dominant la vallée du Rhône, au confluent du Gardon, cet étonnant monastère troglodytique – unique en Europe – fut abandonné au 16e s. Une forteresse bâtie en partie avec les pierres de l’Abbaye lui succéda. Elle fut démantelée en 1850 et seuls quelques vestiges de fortifications sont encore visibles.

Le parcours de visite nous permet de découvrir la grande salle creusée du haut vers le bas , la chapelle et le siège de l’abbé, les cellules des moines et sur la terrasse supérieure du site : une nécropole à ciel ouvert. Celle-ci ne compte pas moins d’une centaine de tombes. Tout a été taillé dans la masse, c’est tout de même un sacré tour de force !

Le jeune vendeur de billet nous signale que nous pouvons avec ces mêmes billets visiter le mas des tourelles où des ruines gallo-romaines ont été trouvées. Nous y allons.

Il y a une trentaine d’année, la famille Durand découvre sur une parcelle de vignes des fragments d’amphores et décident de mener des fouilles. Elle découvre sous les vignes une villa gallo-romaine. Ces vestiges sont la preuve qu’ici même il y a 2000 ans les romains produisaient du vin et de l’huile d’olive.

Fasciné par cette découverte, le vigneron se lance le pari fou de planter un vignoble romain et de fabriquer, avec l’aide d’archéologues, une cave gallo-romaine, avec son pressoir à levier en bois, ses jarres en terre cuite et ses amphores.

Depuis le Mas des Tourelles fait revivre les vendanges telles qu’elles se déroulaient il y a 2000 ans : prochaines vendanges le dimanche 14 septembre 2025.

Nous profitons aussi d'une dégustation de vins vinifiés dans la cave gallo-romaine et d’après des recettes d’auteurs latins : Mulsum et Carenum.

Après-midi partagé entre jeux à l'ombre et baignade puis une partie d'entre nous va à Nîmes voir le spectacle "le rêve du gladiateur". Nous sommes bien placés. C'est la première représentation et il y a un raté pour l'un des numéros de danse (le feu ne s'allume pas). C'est un spectacle assez inégal avec de beaux moments de poésie et des prouesses acrobatiques. L'histoire elle-même reste obscure.

un projet artistique ambitieux, entre danse, cirque contemporain et fresque historique Midi Libre

ce rêve du gladiateur, part dans tous les sens. D'un côté, le spectacle laisse une grande place à l'onirique et à la grâce : mapping, danse, tissu aérien, numéro de lévitation, chant lyrique... Et de l'autre, c'est le grand show avec du spectaculaire. Comme les acrobaties à cheval et à moto. La Gazette