Suzanne Valadon
10 avril 20253 minutes

Suzanne Valadon
10 avril 20253 minutes
Biographie :
Marie-Clémentine Valadon naît le 23 septembre 1865 à Bessines-sur-Gartempe, en Haute-Vienne. Avec sa mère, elles vivent à Montmartre. Marie-Clémentine travaille dès l’âge de onze ans comme couturière, blanchisseuse, serveuse et marchande des quatre saisons. Elle devient ensuite trapéziste, une mauvaise chute la contraint à abandonner prématurément la carrière d’acrobate et devient modèle pour les artistes peintres . Elle pose pour plusieurs peintres: Pierre Puvis de Chavannes, Auguste Renoir (Jeune femme aux seins nus, La danse à Bougival, Danse à la ville), Henri de Toulouse-Lautrec (Gueule de bois), André Utter (Portrait de Suzanne Valadon), Jean-Eugène Clary (Suzanne Valadon à vingt ans). Elle a une relation avec Erik Satie en 1893 et expose pour la première fois à la galerie Le Barc de Boutteville en 1893 et 1894. Puis toujours en 1894 au Salon de la Société nationale des beaux-arts (avec cinq dessins). Elle devient la maîtresse de Paul Mousis, agent de change et ami d'Erik Satie, qu'elle épouse en 1896. Le couple s'installe alors au 12, rue Cortot, en haut de la butte Montmartre. Ce mariage lui donne une stabilité financière qui lui permet de se consacrer à sa peinture et à l'éducation de son fils. Son mariage prend fin en 1909, année où elle expose au Salon d'Automne à Paris. Elle se met en ménage avec l'ami de son fils, le peintre André Utter (1886-1948), qu’elle épouse en 1914. Cette union, houleuse, durera près de trente ans. À la fin de sa vie, Suzanne Valadon se lie d'amitié avec le peintre Gazi-Igna Ghirei et se remet à peindre. Elle participe alors aux expositions de groupe organisées par la Société des femmes artistes modernes (FAM), créée en 1931. Elle meurt le 7 avril 1938 à Paris, entourée de ses amis peintres André Derain, Pablo Picasso, Georges Braque et Georges Kars.
C'est une artiste emblématique et audacieuse, l’une des plus importantes de sa génération. À la marge des courants dominants de son époque (le cubisme et l’art abstrait sont en germe alors qu’elle défend avec ardeur la nécessité de peindre le réel) elle place le nu, féminin comme masculin, au centre de son œuvre, représentant les corps sans artifice ni voyeurisme.
Quelques remarques sur les tableaux exposés (voir galerie dédiée)
On retrouve dans plusieurs tableaux l'influence de Matisse dans la forte présence de tissus, en particulier le dernier exposé (la boite à violon (1923))
Le tableau grand-mère et petit-fils (1910) est une mise en évidence de son réalisme méticuleux sans idéalisation.
Le portrait de Madame Lévy (1922) est considérée par l'artiste comme "le mieux peint de tous ses tableaux".
L'affiche de 1927 (1927) mélange langage allégorique (la femme personnifie la peinture) avec des allusions autobiographiques (c'est un autoportrait de dos, les fleurs rappellent la série de nature morte qu'elle entreprend et la sellette où elle se tient rappelle son passé de modèle).