Un dîner intéressant

25 juin 20223 minutes

Félix m'avait dit : en toute simplicité. Mais dans ce milieu, la simplicité est toute relative, j'avais donc changé de chemise et mis une veste légère mais pas de cravate. Je descendis quelques minute après avoir entendu le carillon du portail pour laisser à mes hôtes, Félix et Héloïse, le temps d'accueillir leur invité d'honneur. Arrivé dans le hall, je m'orientais vers la terrasse d'où provenait un brouhaha de conversation. Là, je vis une femme magnifique, grande, élancée, une allure de reine avec ses talons aiguille, sa robe légère, ajustée… Elle se retourna au bruit de mes pas. J'en fus ébloui : des yeux verts amicaux, des pommettes hautes, un sourire chaleureux. Avant que je ne puisse faire un geste ou prononcer une parole, Félix se précipita vers moi tout fier :

- Je te présente Bernard, s'il est encore besoin de le présenter ! Bernard, je te présente mon ami parisien Anatole.

Je découvris alors un petit homme bedonnant à la chevelure clairsemée. Il arrivait à peine à l'épaule de l'apparition. Il me tendit une main… qui s'avéra moite. Je me forçais à la serrer avec mon plus beau sourire commercial et me tournais courtoisement vers la jeune femme.

- Vanessa annonça succinctement Bernard.

Héloïse arriva avec des coupes de champagnes.

- Trinquons au succès de Bernard, lança-t-elle.

Nous trinquâmes donc. Bernard accapara aussitôt la conversation en racontant avec force détail : comment il procédait, le lieu, l'heure, le choix des mots. Pendant cette logorrhée ennuyeuse, j'échangeais des regards ironiques avec Vanessa. Héloïse avait disparu, sans doute dans la cuisine et Félix buvait les paroles de l'écrivain. Le dîner risquait d'être long ! Le carillon sonna à nouveau et un couple joyeux arriva, à la surprise quasi générale, surtout celle d'Héloïse qui venait de nous rejoindre et demanda poliment :

- Vous êtes ?

- Je me suis permis d'indiquer à Alain et Martine qu'ils me trouveraient ici ce soir. Ils souhaitaient tellement que je leur dédicace un exemplaire, intervint Bernard qui frétillait littéralement.

Félix emmena admirateurs et auteur dans le bureau, Héloïse retourna dans la cuisine. Je me retrouvais seul avec la belle Vanessa. Ne voulant pas commettre d'impair, j'optais pour la forme interrogative :

- Vous êtes une amie de Bernard ?

- Pas vraiment, je me suis fait piégée, comme vous apparemment. Je suis agent littéraire à Avignon, pour la région sud chez Fayard. Félix m'a invité puis demandé de covoiturer ce fameux Bernard. Après ce trajet en commun, je ne pense pas que Fayard fera une proposition. Vous avez donc le champ libre. Vous êtes bien de la maison Laffont ?

- Piégé moi aussi, en effet. Mais je ne le regrette pas puisque je vous ai rencontré. Nous n'avons pas d'agent littéraire en province mais nous étudions la question. Pour l'instant nous partons de l'hypothèse que tous les écrivains un tant soit peu ambitieux envoient leur tapuscrit sur Paris.

- C'est vrai pour les auteurs confiants dans leurs écrits mais pour dénicher des pépites, il faut se rapprocher de ceux qui n'envoient pas d'œuvres aux éditeurs, qui sont connus uniquement par les animations locales concernant l'écriture, des concours de nouvelles, des ateliers…

J'étais content du tour que prenait la conversation, légère mais professionnelle.

- Fayard parraine-t-il ce type d'activités ? enchaînais-je.

Mais je n'eus pas de réponse, Bernard effectuant un retour tonitruant dans la pièce.

- Tenez, c'est cadeau et dédicacé ! Ca en jette quand même plus qu'un tapuscrit non ?

Nous remerciâmes poliment en prenant chacun notre exemplaire.

Héloïse revint pour nous inviter à passer à table. Elle avait placé Bernard en bout de table, son mari et elle l'encadrait. Je me retrouvais donc entre Héloïse et Vanessa.

Le repas ne me semblerait sans doute pas si long finalement

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    Nous avions commencé à réveillonner et comme le réfrigérateur était plein, les boissons étaient dehors. Je sors chercher de l'eau plate et gazeuse et dans mon jardin. Etendu sur la pelouse, inanimé, je vois un vieil homme habillé en Père Noël. J'hésite sur la conduite à tenir. Ce pauvre homme a dû participer à un réveillon où il jouait le rôle attendu et une fois sa prestation terminée, il s'est retrouvé tout seul. Appeler le 15 ? Je ne peux pas le faire enter : mes petits enfant y croient encore. Ce serait une vraie déception. Déjà, je m'avance et l'interpelle : - Monsieur, monsieur ! Il se redresse et se frotte le front où apparait une belle bosse. Il a de grands yeux de porcelaine bleu et me regarde un peu perdu. Il ramasse son bonnet, le remet en place et m'annonce tout penaud ; - Je suis tombé. - oui je vois bien, vous avez mal ? Vous vous sentez capable de repartir ? Vous souhaitez que l'on vous raccompagne ? Debout il est très grand et sa barbe, qui a l'air bien réelle est longue neigeuse et bouclée, comme ses cheveux. Je me surprends à sourire presque émerveillée. - Ca va aller, ne vous en faites pas. Me donneriez-vous un peu d'eau ? - Plate ou gazeuse ? - Plate, merci dit-il en prenant la bouteille que je lui tends par automatisme. - Vous n'auriez pas vu mes lunettes et mon sifflet ? Un peu sous le choc, j'utilise la fonction lampe de mon téléphone et sur la pelouse des petites lunettes rondes et un sifflet brillent. Il met les lunettes sur son nez, boit la quasi totalité de la bouteille puis souffle dans le sifflet sans qu'aucun son ne sorte. Mais ! Un bruit de clochettes se fait entendre et un immense traineau tiré par 6 rennes majestueux vient s'immobiliser à cinquante centimètres du sol à côté de l'homme. Il saute dans le traineau d'un mouvement vif et disparait avec un signe de la main et un clin d'œil. Je rentre à la maison avec les bouteilles d'eau et un air de ravi de la crèche !

    1. Atelier
    2. Noël