Jean-Marc, Anne, Caroline et Annick sont venus du nord, passer la journée avec nous.

Nous nous sommes retrouvés au parc Monceau, malgré les caprices de la ligne 13 !

L'hôtel Gaillard est toujours surprenant, ancien hôtel particulier, construit par l'architecte Jules Février, pour le banquier Émile Gaillard, entre 1878 et 1882.

De brique et de pierre, l'hôtel s'inspire des édifices de la Renaissance française, construits en vallée de la Loire, et, en particulier, des châteaux de Blois et de Gien.

Citéco, ouvert en juin 2019, est un lieu pédagogique, visant à expliquer les notions et les mécanismes de l'économie, est financé par un mécénat de la Banque de France.

Nous avons visité l'exposition temporaire "L’ÉCONOMIE SELON ASTÉRIX" : certains grands concepts, comme la monnaie, le marché ou le management, à travers l’exemple des albums "Obélix et Compagnie", "Astérix et le chaudron" et Le Domaine des dieux.

Cette lecture économique des albums est intéressante, en particulier le rapprochement avec les actualités de l'époque de l'album (1968 par exemple). Cependant l'exposition était courte et vraiment orienté vers les plus jeunes avec beaucoup de jeux.

Pause Déjeuner à la cantine russe :

Ouvert en 1923 par Fedor Chaliapin. A cette époque Chaliapin été parmi les fondateurs du conservatoire Rachmaninov et de l’école de la musique. Les élèves du conservatoire et de l’école avait besoin de se nourrir, près de l’institution et c’est à ce moment-là que la Cantine Russe à été ouverte. On raconte qu'à l'époque les chauffeurs de taxis s'y arrêtaient pour prendre un bon bol de bortch (soupe de chou). Depuis la cantine s'est embourgeoisée, et les prix avec mais elle a conservé l'ambiance russe avec ses photos de Charliarine et Tchaïkowsky sur la vieille cheminée.

Le chef continue à mettre tout son cœur dans le bortch, le bœuf Strogonoff, les pelmeni (que j'ai pris), le chachlik de saumon et crevette (des brochettes choisies par Yves) et du chou farci (Anne et Jean-Marc).

Comme la pluie continuait de nous épargner, nous sommes remonté à pied vers l'hôtel de la marine.

Drôle d'histoire pour ce beau bâtiment :

Louis XV ne trouve aucun projet à son goût de 1748 jusqu'au projet de Ange-Jacques Gabriel de 1753. En 1757, seules les façades des hôtels sont édifiées, telles un décor fermant la place Louis-XV au Nord, sans qu'aucun bâtiment ne soit construit derrière elles.

En 1765, les façades qui ne sont encore que des décors vont finalement trouver une affectation et ce sont deux palais jumeaux qui vont commencer à s'élever de part et d'autre de la rue Royale.

La construction du bâtiment derrière les façades d'Ange-Jacques Gabriel va durer de 1757 à 1774 sous la direction de l'architecte et contrôleur général des Bâtiments du roi, Louis-François Trouard. Cependant, il reste encore à trouver une affectation aux bâtiments. Ce sera chose faite en 1767.

Le palais occidental doit accueillir l'hôtel des Monnaies mais, trop éloigné du centre des affaires, il est finalement subdivisé en quatre lots avec charge aux acquéreurs d'y construire des maisons particulières à leur frais.

Le palais oriental (futur hôtel de la Marine) est quant à lui destiné à être l'hôtel du Garde-Meuble de la Couronne (Administration chargée du mobilier du Roi). Censé n’occuper qu’une partie du bâtiment, le Garde-Meuble investit l'ensemble des murs en 1767 jusqu'à la Révolution.

À partir de cette période, il deviendra durant deux siècles l'hôtel de la Marine.

En 2016, le Louvre se retire du projet et le CMN engage une profonde restauration du bâtiment, de 2017 à 202122 à l'issue de laquelle 6 000 m2 sont ouverts au public (dont les salons d'apparat et les appartements datant du 18ème siècle) et 6 000 m2 loués à des entreprises (parmi les locataires figure la Fédération internationale de football association (FIFA), qui occupe le 3e étage du bâtiment).Un passage est ouvert au rez-de-chaussée entre la rue Royale et la place de la Concorde, donnant accès à des boutiques, à une librairie et à trois restaurants. L'ouverture des salles au public permet d'accéder à la colonnade, aux salons d'apparat et aux espaces associés à l'histoire de la marine. Le mobilier du garde-meuble à la fin du 18ème siècle y a repris place, grâce à des dépôts du Mobilier national (du Louvre notamment). Le monument est inauguré par le président de la République Emmanuel Macron le 10 juin 202127 et rouvre au public le 12 juin 2021 après 4 ans de travaux et une année de pandémie de Covid-19

La collection Al-Thani :

La Collection Al Thani comprend un ensemble exceptionnel d’œuvres d’art couvrant une longue période de l’Antiquité à nos jours. Encyclopédique dans son approche et représentative d’un riche éventail de cultures et de civilisations, la Collection célèbre la créativité et le pouvoir universel de l’art à travers les âges.

La Collection est présentée par la Al Thani Collection Foundation, une organisation à but non lucratif dont la mission principale est de favoriser et de promouvoir l’art et la culture.

Depuis novembre 2021, les pièces maîtresses de la collection Al Thani sont exposées au public dans un espace muséal dédié de l’Hôtel de la Marine, à Paris.

Trésors médiévaux du Victoria and Albert Museum : quand les Anglais parlaient français

L’exposition réunit pour la première fois à Paris plus de 70 chefs-d’œuvre d’exception d’art médiéval. Ces œuvres proviennent de la célèbre collection d’art médiéval du Victoria and Albert Museum de Londres, l’une des plus importantes au monde. L’exposition comprend des sculptures, des verres émaillés, des ivoires, des vitraux, des textiles, des céramiques, des manuscrits enluminés, des pièces d’orfèvrerie et des bijoux, et illustre les relations complexes et interdépendantes entre l’Angleterre et l’Europe continentale tout au long du Moyen Âge.

L’exposition inclut des œuvres extraordinaires réalisées en Angleterre, en France, en Italie et au-delà. Elle illustre la richesse de la culture artistique qui s’est épanouie dans ce qui fut une époque véritablement internationale. Parmi les œuvres les plus remarquables du Victoria and Albert Museum figurent le chandelier de Gloucester, la châsse de saint Thomas Becket, la chasuble de Clare et le gobelet, dit The Luck of Edenhall.

Nous découvrons des œuvres d'art éblouissantes ! De plus le guide audio est intéressant et se déclenche automatiquement à l'approche des œuvres.

Les quelques pièces de l'hôtel ouverte au public sont fastueuses et les vidéos de bals ou de cérémonies permettent de remonter le temps.

La loggia jouxtant le salon des Amiraux, surnommée le « balcon de l’État », offre une vue imprenable sur la place de la Concorde.

Nous remontons la rue de Rivoli pour trouver un restaurant : "la coopérative" où nous nous régalons dans une ambiance sympathique !